Aïe ! Les beaux Aulx !

L’Ail d’ornement qui fleurit en mai, juin est de la famille de l’Ail culinaire, du Poireau et de l’Oignon (Liliacées). Il en existe plus de 700 espèces, originaires de zones montagneuses sèches. Mis à part l’Ail des ours et l’Ail triquètre, ces « sauvages » familiers de nos sous-bois que nous pouvons naturaliser dans les jardins mi-ombragés. L’Ail ornemental, haut sur tige, donne du volume à un massif de vivaces ou de topiaires bas (buis en boules). Il en faut plusieurs, au moins 5, en nombre impair,  ni trop groupés, ni trop dispersés, pour produire un bel effet. Les plus petits peuvent très bien agrémenter une rocaille. Beaucoup ont des inflorescences globuleuses roses à mauves. Le giganteum, l’afflatunense que l’on trouve facilement culminent à 1m et plus. Le ‘Globemaster’ d’origine horticole monte à 80 cm. Ils sont généralement très rustiques, sauf, un des plus beaux, le cristophii, (photo en dessous de l'article) 60 cm de haut, dit « Etoile de Perse », à l’inflorescence piquetée de fines étoiles mauves, à protéger sous un paillis l’hiver. L’Ail doré, Allium moly, est plus petit (25cm)  et son inflorescence est jaune. L’Ail bleu, Allium caeruleum (60cm) est plus rare. L’Ail décoratif aime les terres drainées, même caillouteuses, et le soleil. En terre lourde, les planter, à 2 fois leur hauteur, en novembre, sur un lit de gravier ou de sable grossier. La Ciboulette, Allium shoenoprasum, peut aussi, en la laissant fleurir, constituer de beaux coussins décoratifs en rocaille. Les Aulx se multiplient par division des bulbes. Etre attentif au mariage des couleurs. En photo, au-dessus de l'article, bel assortiment au parc Terra Botanica. En général, les Aulx fleurissent en même temps que les rosiers que l’on préfèrera à petites fleurs pour le contraste avec les grosses inflorescences de l’Ail. Mariage possible aussi avec des vivaces basses à feuillages gris ou des Delphiniums qui accentuent la verticalité.