Narcisses ou Jonquilles ?

Cliquer sur les photos

Ces deux appellations communes concernent bien le Narcissus, nom botanique de plus de 50 espèces sauvages et de très nombreux cultivars. Il existe une espèce endémique bretonne, donc unique au monde, aux îles Glénan, protégée bien sûr. C’est un Narcisse blanc en trompette. Le nom commun de Jonquille est parfois attribué aux Narcisses à cause d’une ressemblance des feuilles (vues de loin !), avec celles du Jonc. Certains réservent ce nom aux espèces sauvages à fleurs en trompettes. Question de coutume locale. Il existe cependant un Narcissus jonquilla, originaire d’Espagne. La plupart des espèces sauvages se naturalisent bien au jardin. Pas le Narcisse des Glénan qui ne se multiplie et survit que dans son biotope d’origine grâce notamment à un pollinisateur local non encore identifié. Les Narcisses botaniques ont en général des fleurs simples. Parmi les plus connus, le Narcissus tazetta (photo en haut à gauche) ou Narcisse de Constantinople à fleurs multiples, jaunes et blanches, odorantes, nectarifères ; le Narcissus poeticus, odorant, très fin, avec sa petite couronne jaune, liserée de rouge au centre d’une corolle blanche. Il existe maintenant des Narcisses horticoles (photo en haut à droite : Narcissus 'Thallia') très sophistiqués aux corolles doubles, triples, fripées, roses, saumon, rouges (certains ne ressemblent plus du tout à des Narcisses : le ‘Replete’ a la forme d’une fleur de Camellia !). Les bulbes se plantent à l’automne mais décembre c’est un peu tard sauf en climat doux. Les groupes de Narcisses sont à diviser au bout de 4 à 5 ans car, trop serrés, ils fleurissent de moins en moins. Après la floraison laisser les feuilles jaunir et séchées car elles reconstituent les réserves des bulbes. Coupées trop tôt : le bulbe ne refleurira pas. Si les Narcisses sont plantés en pelouse, il ne faudra donc pas tondre avant le dessèchement des feuilles. Ils se marient bien avec les autres fleurs printanières , Jacinthes des bois, Scilles, Muscaris…