Primevères différentes

Les grandes surfaces de jardinage regorgent de plantes. Les modes s'y créent, l'uniformité aussi. Des nouveautés peuvent apparaître, certaines passent les années, d'autres non. En fleurs annonçant le printemps il y a comme l'indique son nom, la primevère, déclinée par l'horticulture en différentes gammes de couleurs et d'inflorescences. Certaines ont pour origine nos primevères communes jaunes. Il existe en fait de par le monde plusieurs centaines espèces de primevères (nom botanique, Primula) fleurissant de la fin de l'hiver au début de l'été. Une visite chez "Barnhaven primroses" à Plestin-les-Grèves, un des meilleurs producteurs européens de primevères, nous fait découvrir nombre de ces primevères naturalisables dans nos jardins. Pour terrains secs, humides, marécageux; pour le soleil, l'ombre ou la mi-ombre. Caduques et persistantes. Pour la rocaille, la primevère auriculaire originaire des montagnes alpines, à petites feuilles persistantes grisées, aux petites fleurs auréolées. Pour le sol humide, drainé, à mi-ombre, en berge de ruisseau ou de bassin: souveraine, la primevère dite candélabre, aux fleurs verticillées en étages. En zone marécageuse ou tourbeuse, une des plus originales, la Primevère orchidée (Primula vialii), caduque n'acceptant pas la sécheresse et dressant en fin de printemps, début de l'été ses tiges couvertes de fleurs qui font penser à ces orchidées terrestres qui nous surprennent dans nos prairies et sous-bois de feuillus. Quatre à cinq mois de l'année, accueillons différentes espèces de primevères venues d'ailleurs pour un jardin différent.

Ci-dessous: primevères "candélabres",