Travail hivernal

Viorne odorante d'hiver (Viburnum x bodnantense 'Dawn')

En hiver la terre ne se repose pas. Intense activité sous les paillis: les organismes vivants transforment feuilles mortes, et autres déchets. Tout est à digérer afin que la terre soit prête pour le printemps. Sauf en sous-sol gelé, rare chez nous, les racines font leur chemin nourricier et ancrent la plante. Le jardinier ne bousculera pas tout ce monde là. Ni bêchage, ni enfouissage. Répandre l'engrais organique sur le sol et laisser faire nos auxiliaires. Hors gel pratiquer l'élagage d'hiver sur les grosses branches. Mais, un arbre trop souvent soumis à cette opération sera fragilisé, et son espérance de vie sera réduite. Au verger pratiquer aussi la taille de formation et de fructification sur des rameaux de faible diamètre. Sur l'Actinidia (Kiwi), c'est urgent car faite tardivement la  plante perd sa sève, "elle pleure". C'est trop tard pour tailler les arbustes ornementaux devant fleurir au printemps, ils ne fleuriraient pas. Les tailles de certains arbustes peuvent être récupérées pour pratiquer des boutures à bois dormant. On peut tout simplement piquer en terre les rameaux: beaucoup d'entre eux s'enracineront; faisable sur cornouillers, viornes, escallonias, hortensias, etc. Les rameaux non utilisées serviront de paillis laissés sur place. Pour la taille des fruitiers attendre de distinguer bourgeons à fruits et à bois. Continuer de planter caducs et vivaces, fruitiers. Les plus fragiles attendront la fin de l'hiver. La saison potagère peut se préparer par des semis sous abri. En endroit lumineux pour les tomates, à 20°C. Quand viendra le repiquage, le faire en godet biodégradable (fait maison par exemple avec des cylindres en carton de papier toilette), à placer à 15°C maximum, puis attendre la plantation. Pas avant la mi-mai en pleine terre. On trouve maintenant, sur catalogue, la nouvelle tomate 'Garance' créée par l'Inra, plus résistante aux maladies.