Orchidées terrestres

Sont répertoriées environ 30 000 espèces d'orchidées. Des tropicales, aux racines "aériennes", épiphytes, c'est-à-dire vivant sur d'autres végétaux, arbres, mais sans les parasiter. Les orchidées terrestres ou herbacées, moins nombreuses, ont leurs racines, leurs rhizomes ou tubercules dans le sol et sont pour l'essentiel des orchidées de climat tempéré. En Bretagne on compte 34 espèces, plus ou moins rares, résistant au froid: elles ont leur période de dormance en hiver. Protégées, elles ne peuvent être prélevées dans la nature. La plus commune est l'Orchis tacheté (Dactylorhryza maculata) que l'on aperçoit, fleurie, à partir de juin sur des bernes des routes, en prairies, ou en sous-bois. C'est une orchidée herbacée aimant les zones humides, humifères, sans redouter la terre acide. Beaucoup préfèrent les terrains pauvres, secs et drainés, un peu calcaires. On en découvre d'étranges comme l'Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) sur les dunes de Pléhérel. Les orchidées terrestres prennent en effet des formes très originales dont certaines attirent les pollinisateurs. L'Orchidée abeille (Ophrys apifera) – photo – leurre les mâles… bien qu'elle soit autoféconde. Les Orchidées, encore davantage que les autres plantes, ont des relations fondamentales avec les champignons, des endomycorhizes, qu'elles doivent absolument trouver dans le sol au voisinage d'autres plantes pour se développer.

Pour cultiver des orchidées terrestres il faut passer par le commerce. De plus en plus de sites commerciaux sur internet en proposent et de grandes jardineries s'y mettent aussi. Ainsi, vu dans une jardinerie du pays de Saint-Brieuc, l'Orchidée jacinthe (Bletilla striata) asiatique, blanche ou rose, orchidée de sol frais, mais drainé, en bord de bassin, à protéger en hiver sous un tapis de fougère. Très rustique en revanche, un "Sabot de Vénus" hybride, 'Cypripedium 'Ulla Silkens'.