Observer la nature

Les mois d'été, l'entretien du jardin se réduit, ce qui peut laisser du temps à l'observation…pour jardiner avec plus de pertinence ensuite. Nous faisons tous des erreurs en nous obstinant à vouloir une plante précise dans un endroit précis ! En regardant la nature, où qu'elle soit, en littoral, campagne, montagne, ville on déchiffre le milieu de vie des plantes. Ce qui confirmera qu'il est vain de vouloir faire pousser des plantes en situation inadaptée. Leur épanouissement est garanti si elles se sentent bien et si elles ne sont pas totalement oubliées. Les plantes  font partie du monde vivant, ne l'oublions pas: elles ont une sensibilité de vivant. Un vieux mur  où s'accrochent des plantes nous apprend autant qu'un livre de jardinage: Cymbalaire des murailles, petite grimpante à fleurs roses mauves, à adopter au jardin en situation similaire; fougères : Doradilles noires ou dorées qui, elles, n'ont pas les racines en milieu humide contrairement aux fougères de sous bois frais; Erigeron dite marguerite des murs qui colonise la moindre fissure; Centranthe ou fausse Valériane (mais attention, peut desceller les pierres)… D'autres plantes, Anémone des bois, pousseront de préférence sous les arbres avant la feuillaison. Sur le littoral, la fétuque, graminée formant des pelouses bleutées sur les pentes ou rebords de falaises dès qu'il y a un peu de terre, même pauvre. Les plantes de l'environnement immédiat surgissent dans notre jardin malgré nous: un accueil judicieux lui donnera une touche "nature" essentielle. La nature revient toujours même dans les milieux les plus sophistiqués. Dans un jardin paisible s'harmoniseront les semis spontanés naturels et le travail du jardinier. En cette période, des jardins sont ouverts au public : là aussi il y a toujours à apprendre. N'en rapporter qu'une seule idée c'est déjà enrichir son propre jardin.