Les animaux du jardin

Nuisibles ou utiles ? C'est mesuré à l'aune des dommages causés. Un animal deviendra nuisible si les dégâts sont inacceptables. Une espèce trop abondante signifie rupture d'équilibre dans l'écosystème. Ce peut être dû à un aléa climatique ou à l'action humaine. Pas de jardin sans animaux: c'est indispensable au cycle de la vie. Pas d'animaux, ni insectes, ni bactéries: pas de jardin. Chacun œuvrera pour un jardin le plus équilibré possible dans lequel les dommages resteront dans les limites de l'acceptable. La surabondance nuisible d'une espèce sera compensée par l'abondance des prédateurs, mésanges et coccinelles pour les pucerons, hérissons et crapauds pour les limaces. Attirer les oiseaux par le nourrissage en hiver, mais le cesser dès que le temps se radoucit; laisser un tas de branchages et de feuilles mortes au fond du jardin pour héberger les hérissons. Un espace aquatique à fleur de terre sera idéal pour attirer les crapauds qui y effectuent leurs rencontres amoureuses. L'inoffensive couleuvre à collier sera une compagne utile pour s'occuper des rongeurs en surnombre; les rapaces aussi qui aiment les grands arbres. Les chauves-souris feront un ballet incessant pour gober les moustiques. Même la taupe, qui ne mange pas les racines, ce n'est pas un herbivore, a son utilité en aérant la terre et ingurgitant des vers blancs. La terre des taupinières sera récupérée avant le passage de la tondeuse. Il y a aussi tous les insectes, composteurs, nettoyeurs, pollinisateurs, etc. Le jardin le plus vivant, le plus équilibré ne sera pas le jardin le plus "propre" où pas une herbe indésirable ne pousse, où pas un puceron ne séjourne, où pas une taupe ne voyage. Pour contribuer à l'équilibre, sans angélisme, pour un jardinage raisonné respectant le travail du jardinier et la vie, il existe suffisamment de moyens. Voir le site  www.jardiner-autrement.fr  Lire aussi  les ouvrages de Denis Pépin.