Le Lierre...attachant

C'est Hedera helix en latin, le nom de genre signifie "attache" et le nom d'espèce "hélice". C'est le mal-aimé de beaucoup de jardiniers car il est perçu comme un envahisseur, destructeur de murs, et bourreau des arbres. Cette plante venue de l'ère tertiaire tropicale a résisté à la glaciation du quaternaire. Il a une résistance acquise au fil de millions d'années ! Alors pour la détruire il faut se lever de bonne heure. Le lierre commun cherche à grimper aux arbres et aux murs car c'est ainsi qu'il pourra fleurir et grainer. Il n'abîme pas les murs en bon état et ne tue pas les arbres qu'il ne parasite pas. Sa floraison nectarifère tardive comble les butineuses en automne et ses baies sont essentielles aux oiseaux en hiver. Il abrite dans son feuillage persistant une faune utile, à la fois réservoir de proies pour les animaux auxiliaires du jardinier et lieu d'hibernation pour des papillons comme le Citron. Son feuillage accueille nids de merle, troglodyte mignon, moineau. Il protège du froid et de l'humidité. C'est aussi une plante dépolluante absorbant les vapeurs de benzène. Plante qui peut croître à l'ombre, elle est une des rares à pouvoir tapisser un sous bois sombre. Trop touffu il peut alourdir l'arbre qui sera fragilisé face au vent ou s'insinuer entre les pierres mal jointoyées. S'il est nécessaire de le limiter, c'est manuellement qu'il faudra le faire, par l'arrachage ou la coupe à la base du mur ou de l'arbre. Sinon le maîtriser au sécateur ou au taille-haie. Sur le sol, dans les massifs il peut concurrencer arbrisseaux et plantes herbacées: seul l'extirpation sera efficace, et il faudra revenir chaque année.

Il existe des cultivars panachés moins poussant et demandant un peu plus de lumière. L' argenté 'Gloire de Marengo' à grandes feuilles (photo en haut à droite);  le doré 'Goldheart' à petites feuilles (photo de gauche); non grimpant couvre-sol mais pouvant être palissé, au soleil, alors retombant, le  'Bellecour'.