Le houx

Le Houx appartient à la famille des Aquifoliacées, plantes ayant des feuilles acérées. On remarquera que sur les vieux Houx seuls les rameaux les plus bas ont des feuilles défensives, les autres, étant hors de portée des animaux, ne se protègent plus. Pour le bonheur des collectionneurs il existe des centaines d’espèces de Houx réparties sous les climats tropicaux, subtropicaux et tempérés, le Houx commun chez nous étant l’Ilex aquifolium. Présent depuis 160 millions d’années il est une des rares plantes de l’ère tropicale tertiaire à avoir supporté l’ère glaciaire. D’autres Houx ont des feuilles entières non piquantes, il y a aussi des Houx à feuilles panachées, d’autres sont caducs. On commence à découvrir cette diversité dans les jardineries des grandes villes et, bien sûr, chez certains pépiniéristes. Le Houx qui peut vivre 300 ans, est très résistant au froid comme aux embruns salés. Il est dioïque, c’est-à-dire que mâles et femelles sont différenciés, les drupes (fruits), qui sont toxiques, n’existant que sur les arbres femelles. Certaines espèces ont des fruits orangers, jaunes (Ilex Fructu Luteo) et même noirs (Ilex crenata) ou blancs. Les Houx comme toutes les plantes à croissance lente se prêtent à l’art topiaire, c’est-à-dire à la taille sculpturale. Ils peuvent être cultivés en bac, à l’ombre ou au soleil pour les panachés, en isolé, ou en haies, mélangés à d’autres arbustes. Des espèces tapissantes sont utilisables en couvre-sols. La plus belle des collections est à voir à l’arboretum des Prés des Culands, Meung-sur Loire (45) http://perso.orange.fr/houx/ . En breton le houx se dit ‘Kelenn’. Il a donné son nom aux îles Kerguélen, îles désolées et froides de l’Océan indien, qui ne connaissent pas le Houx, mais qui furent découvertes au XVIII^e siècle par le Breton Yves de Kerguélen qui avait pour devise « Toujours vert ! ».

 Photo : fruits du houx commun