L'oïdium

Un feutrage blanc sur les feuilles des courgettes, rosiers et autres végétaux. La photosynthèse ralentit, donc la croissance cesse, et parfois la plante en meurt. Ce champignon se répand lorsqu'alternent nuits fraîches et jours chauds. Cette année le champignon a trouvé en juillet les meilleures conditions pour se développer. Trop d'engrais azoté donné au mauvais moment peut avoir fragilisé une plante. Toutefois les végétaux ont des défenses naturelles contre les bios agresseurs. Ils s'adaptent au fil du temps, c'est ainsi que les épines sur certaines plantes (le houx) sont des mutations les protégeant de la voracité de certains animaux. Les plantes réagissent aux attaques de chenilles ou des champignons en émettant des signaux chimiques de défense qui peuvent même se transmettre aux plantes voisines. La nature arrive donc à se réguler elle-même, mais parfois il y a un tel déséquilibre, souvent causé par l'homme, que les plantes n'arrivent plus à réagir seules; c'est alors qu'il nous faut les aider sans les tuer! Le souffre est admis en culture biologique. Préférer le souffre en poudre, plus opérant, à projeter avec un soufflet. Cette application ne sera efficace qu'entre 10°C et 20°C. Sous doser plutôt que l'inverse et ne pas traiter au soleil. Se protéger par un masque et des gants en travaillant dos au vent. D'autres moyens existent qui paraissent parfois fantaisistes bien qu'étant diffusés par des revues sérieuses. Le lait, l'urine (oui !) dosée à 1 verre pour 5 litres d'eau et, préventivement, des décoctions de prêle ou de consoude dosées à 25%. Plus élaborés: des produits appelés éliciteurs, parfois à base d'algues, qui sont comme des vaccins pour les plantes, à utiliser préventivement. Ne pas provoquer ce qui est arrivé avec les antibiotiques sur les humains : à force d'utilisation abusive, les agresseurs s'adaptent et l'antibiotique devient inefficace.