Fragiles tomates

Le mildiou est un champignon qui se propage par temps humide et doux, fréquent en climat océanique: certains renforcent les plants par des décoctions de prêle ou d'ortie. Ou utiliser à demi-dose de la bouillie bordelaise avant la contamination (ne pas planter près des pommes de terre !). Quand le mildiou est là c'est trop tard; limiter les dégâts en coupant les feuilles atteintes. En climat humide planter sous serre ou tunnel lumineux et aérés, ou à l'extérieur sous une protection. A l'achat rejeter les plants filiformes et faibles trop longtemps restés en serre après germination, ou leur ménager une transition pour les renforcer avant la plantation en plein air. Les tomates greffées, plus chères à l'achat, sont plus vigoureuses et plus résistantes. Ne pas planter serré: l'air doit bien circuler, pour des plants plus sains. Au fond du trou: de l'ortie hachée pour l'azote, et de la consoude riche en potasse. Bien enterrer la motte sous le collet : de nouvelles radicelles nourricières naîtront au bas des tiges, ainsi le système racinaire se développera pour chercher l'humidité. Un paillis sec limitera l'arrosage et le désherbage; quelques plants de basilic et d'œillets d'Inde éloigneront des ravageurs. Les liens des tuteurs ne devront pas créer des plaies, portes ouvertes aux maladies. Bien réguler l'apport d'eau au pied, sans à-coups ni excès pour éviter l'éclatement des tomates et la maladie du cul noir. Attendre que les plants demandent à boire ou mettre en place un lent goutte à goutte. Éliminer délicatement les gourmands poussant aux aisselles. Mais on peut laisser le plant développer 3 tiges solides et courtes, plutôt qu'une seule filant trop haut. L'effeuillage est à tort considéré comme une nécessité pour le mûrissement : ce n'est pas le soleil direct qui fait murir les tomates, c'est la photosynthèse qui se fait par les feuilles, et qui les gorge de glucides, donc ne pas les éliminer !