Echecs et réussites

Pour des raisons météorologiques le jardinier malgré tous ses efforts se trouve parfois confronté à des échecs. Pour le potager, cette année pas de mystères pour expliquer les récoltes maigrichonnes ou nulles. Le climat a favorisé le mildiou et autres maladies sur les pommes de terre, les tomates, les cucurbitacées. Sauf à forcer sur les traitements, y compris la bouillie bordelaise qui, en surdosage, augmente dangereusement le taux de cuivre dans les légumes et les sols. Au verger moins de fruits, car en mai il faisait trop froid pour encourager les pollinisateurs à s’offrir des excursions.

Au jardin d’ornement Il arrive que nous ayons des réussites qui procurent une certaine émotion ; lorsqu’on découvre une floraison inattendue bien qu’espérée. Nos jardins sont souvent soumis aux modes façonnées par les jardineries qui proposent quasiment toutes les mêmes produits. Nous cherchons donc parfois l’exceptionnel, l’exotique par l’introduction de boutures, de rhizomes, de bulbes ramenés de voyages. Venu de La Réunion il y a plusieurs années, un rhizome d’Hedychium gardnerianum (photo en haut), plante là-bas plutôt invasive en sous-bois, apparentée au Gingembre, pouvant subsister sur notre littoral, en situation abritée, ne donnait dans mon jardin que des feuilles maigrichonnes. Transplantée dans un grand pot, placée en hiver en véranda froide, sortie au printemps, à mi-ombre, elle a fait cette année des tiges de plus de 1 m, offrant 3 superbes hampes fleuries sentant à merveille la vanille (photo). Autre réussite la Capucine des Canaries, Tropaeolum peregrinum (photo en bas à gauche), semence achetée ici, démarrée en pot sous tunnel et qui maintenant grimpe allégrement à l’assaut d’un bouleau. En revanche, une Capucine tubéreuse, Tropaeolum tuberosum (photo en bas à droite), vivace et réputée résistant à –7°C, épanouie l’an passé, est restée cette année rachitique : trop d’eau et terre insuffisamment drainée. Pourrissement assuré !