Usage des déchets au jardin

Les Préfets ont rappelé l'interdiction du brulage à l'air libre des déchets verts de jardinage (circulaire ministérielle de 2011), sauf dérogation spéciale. Risques  d'incendie, et surtout pollution par des dioxines cancérigènes. Certains experts estiment que 50kg de déchets verts brûlés dégageraient autant de particules nocives que 5 mois de chauffage traditionnel d'une maison. Le jardinier est donc confronté à une gestion de ses déchets verts s'il ne veut pas encourir de risques sanitaires et une amende de 450 €. Tous les jardiniers n'ont pas les moyens de transporter tonte, feuilles mortes, produits de taille et d'élagage en déchetterie. Mais les déchets sont de l'or pour le jardin. Faire son compost permet de se passer d'engrais chimiques. Disposer les feuilles mortes et les produits de taille au pied  des haies et dans les massifs c'est redonner à la terre sa production: elle nous le rendra bien ! Un compost équilibré comprend déchets verts et marron non traités, les uns apportant de l'azote, les autres du carbone; et un compost acceptant des  rameaux issus de taille (sauf conifères) est moins compact, plus grumeleux. Pour les petits branchages, un broyeur donne  un bois fragmenté qui sera répandu dans les massifs ou sur le sol du potager après la pousse d'un engrais vert enrichissant la terre en azote: l'effet fertilisant est de 3 ans. En utilisation occasionnelle, le broyeur peut s'acheter à plusieurs ou se louer. Des branches de châtaigniers, chêne, hêtre peuvent être traitées en piquets ou tuteurs. Ou, une fois séchées, utilisées dans l'insert. Des branches de noisetiers, de saules, ou les bambous feront des fascines tressées (photos). Des brise-vues ou des brise-vents seront édifiés en tassant les branchages de conifères, peupliers ou autres, entre deux rangées de piquets fichés à 1m de distance. Ou les entasser sur un talus situé au nord ou à l'est pour protéger des vents froids de l'hiver.