Belle année jardinière 2016

Hamamelis x intermedia 'Primavera'

Même moins marquées, les saisons existent, bien qu'en douceur hivernale des plantes se réveillent au risque d'être fragilisées. Le jardinier n'entre pas en dormance: toute l'année sa sensibilité est en éveil car il se projette dans les saisons suivantes. Deux saisons sont très propices à cette prospective : l'été et l'hiver. L'été, car les végétaux sont dans leur plénitude de croissance. On peut alors observer que tel arbuste a furieusement prospéré au point de rendre difficile un cheminement, ou qu'une vivace s'est développée au point d'étouffer en son centre ou de gêner ses voisines. On pressent alors le travail de taille, d'élagage, de division, de transplantation à réaliser en automne/hiver. On se laisse aussi à envisager de nouveaux massifs et cheminements, des décorations d'extérieur. Tout mûrira lentement à l'esprit. En hiver, les caducs sont nus, les vivaces endormies. On voit mieux, en prolongeant l'observation estivale, les branches à élaguer pour travailler la "transparence" de l'arbre et laisser la lumière pénétrer son architecture et descendre jusqu'à son pied où pourront croître les vivaces souffreteuses repérées en été, divisées et en partie transplantées. Le chemin sera élargi par une taille raisonnée des arbustes. La création d'un nouveau massif aura été affinée, dans l'esprit ou sur papier ou à l'aide de l'ordinateur. Oui, en hiver paradoxalement, tout s'éclaire pour redonner au jardin une vigueur nouvelle voire un aspect nouveau, des surprises nouvelles. Mêmes pratiques pour le potager et le verger. Pourquoi ne pas installer un massif légumier dit en "trou de serrure" (un jardin surélevé dont le centre est composé d'une colonne de compostage). Pourquoi ne pas ajouter un massif "tout en un", potager et ornemental ? Au verger pourquoi ne pas planter des variétés nouvelles de fruitiers bien adaptés au climat. Oui l'année jardinière sera belle !