Avril dans mon jardin

28 avril

Le climat océanique breton autorise la culture de plantes non rustiques essentiellement sur le littoral; on voit en bord de mer des jardins qui ont des allures un peu tropicales. A l'intérieur des terres  (mon jardin est à 15km de la mer) c'est plus difficile: la température est plus basse de 3°C en hiver (et plus haute d'autant en été); certaines plantes non rustiques ne peuvent prospérer en pleine terre sauf à être très protégées l'hiver venant. C'est le cas pour l'Echium candicans (= fastuosum) que l'on voit fréquemment à Madère par exemple. Je la rentre en hiver sous un tunnel : elle commence à fleurir. Je l'ai vue complétement fleurie depuis quelques jours dans un jardin proche de la mer. Cette plante et une vivace poussant en chandelier à multiples branches contrairement à Echium pininana qui pousse sur une tige à la verticale jusqu'à 3m et qui est une bisannuelle, pouvant résister à moins 5°C en situation abritée. Elle se ressème abondamment et peut même devenir encombrante. L'Echium vulgare est une petite vivace de 40/50cm que l'on trouve abondamment dans la nature par chez nous.

24 avril

Le Rhododendron luteum parfume la promenade en bordure de parc et se marrie avec un Ornithogallum umbellatum , la fameuse Dame de Onze Heures, par ce qu'elle ne s'ouvre qu'à partir de cette heure. Le Rhododendron 'Dora Ameteis' est aussi en splendeur et voisine avec le genêt d'Espagne (Genista hispanica)

21 avril

Grâce au beau temps qui continue ça débourre à tout va ! Dans la mare, signe d'un réchauffement de l'eau, Stratiotes aloïdes (aloés d'eau) et Nymphea affleurent. Il y a encore des tritons et déjà beaucoup de têtards de crapauds. Les fougères s'étirent et dévoilent leurs crosses noires, pour Dryopteris cicadina,  rouges pour Dryopteris erythrosora, plumeuses pour Polystichum setiferum 'Plumosum Densum'

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13 avril

Chaleur quasi estivale si n'était les matins fraîcheur qui me font craindre l'oïdium qui se développe quand l'amplitude thermique jour/nuit est élevée. Habituellement c'est en mai, mais là c'est chaud le jour  déjà. Les parfums s’exhalent naturellement. Pas besoin de mettre le nez dans les fleurs. Le Viburnum x burkwoodii est particulièrement enivrant; la Clématite armandii n'est pas en reste, et le Drymis winteri, etc : on en prend plein les narines

7 avril

Le jardin s'épanouit au soleil retrouvé: tardif cet Epimedium, dit "Fleur des Elfes"; Des rapprochements préparent  d'heureux mariages : entre l'Heuchère dorée et l'Azalée rouge, comme entre ces tritons qui en ce moment colonisent la mare

2 avril

Le réchauffement a commencé, même si un vent de nord-est rafraîchit parfois l'atmosphère. Le signe de la réalité du printemps : les tritons sont  dans la mare pour les accouplements. La Clématite armandii déploie son voile et les fleurs s'ouvrent en exhalant leur parfum; les Bergenia cordifolia n'ont pas cessé de fleurir durant tout l'hiver et sont encore épanouis; dans la mare les feuilles juvéniles des Nymphéa apparaissent entre deux eaux, tandis que les nouvelles feuilles du Cornus controversa 'Variegata' se reflètent, recouvrant la mare d'une broderie dorée.