Ail des ours et Camellia

Il y a 50 ans mon père plantait 1m2 d'Ail des Ours, actuellement il y en plus de 200m2 en sous bois ! Et ça continue...Tout a commencé sous des noyers qui ont actuellement plus de 80 ans : ce sont des Caryers dits des pourceaux (!)  ou Carya glabra très courants au Canada, produisant des petites noix pointues ayant un goût plus prononcé que les les noix du Juglans. Disons que ces noix sont au noyer des jardins, ce que l'ail des ours est à l'ail du potager. Ces noix étaient dédaignées par les hommes et données aux animaux. D'où leur nom commun. Pour ma part je les préfère aux grosses noix fades horticoles. Ces arbres débourrent très tardivement et l'ail des ours (Allium ursinum) ou ail sauvage a le temps de fleurir avant la feuillaison. Cet ail a beaucoup de goût : une poignée de feuilles poêlées est une merveille avec certaines viandes comme l'agneau.

Surplombant le tapis d'ail un Camellia est chaque année au rendez-vous de la floraison. C'est sans doute un Camellia 'Margherite Coleoni'. Son rouge contraste avec le blanc de l'ail.

La floraison de l'ail dure environ un mois et les feuilles auront disparu d'ici juillet. Bien entendu il faut les laisser fâner sans passer la tondeuse car elles permettent aux bulbes de refaire leurs réserves pour la floraison future.

Ne pas confondre les feuilles de cet ail avec celles du muguet qui sont toxiques. Un autre ail sauvage est plus répandu dans la nature en Bretagne, c'est l'ail triquêtre, Allium triquetrum ou Ail à 3 angles car les feuilles linéaires sont un peu repliées le long de la nervure centrale , formant comme un angle. Il est également comestible. Plus courant que l'ail des ours dans la nature bretonne il est aussi plus invasif et assez difficile à limiter lorqu'il est introduit dans les jardins.